Du changement en 2026, le coefficient électricité du DPE évolue !
16 décembre 2025
Et ce changement débute avec la modification du coefficient électricité par une nouvelle réforme qui sera mise en place à partir du 1er janvier 2026.
Dans le domaine du diagnostic immobilier, l’année 2026 marquera un tournant ! Avec des évolutions des réglementations, une réforme concernant le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) et un souhait toujours plus acté de vouloir rendre le parc immobilier moins énergivore, il y a du changement !
Le bureau d’études RITMODiag vous en dit plus !
Une réforme majeure et un impact direct sur le DPE
La modification du coefficient électricité DPE, ce n’est pas qu’un chiffre qui change, mais c’est bien un ajustement qui vise à renforcer une stratégie de transition énergétique et de lutte contre les passoires thermiques.
Actuellement, on dénombre près de 850 000 logements chauffés à l’électricité qui sont classés F et G, et qui sont donc catégorisés comme passoires thermiques. Avec la révision du coefficient électricité, ils pourront sortir de cette case !
C’est un enjeu important qui va permettre de revaloriser de nombreux biens immobiliers. Pour les propriétaires, cela peut aussi changer la donne ! Dans le contexte actuel, avec un calendrier d’interdiction de location qui se resserre progressivement, cette réforme peut modifier les obligations de travaux au sein d’un logement !
Avant toute chose, qu’est-ce que le coefficient électricité ?
Le coefficient d’énergie primaire, appelé CEP, est un indicateur important dans le calcul du DPE. C’est un coefficient de conversion de l’électricité. Sans entrer dans les termes techniques, ce coefficient permet de passer de l’énergie finale à l’énergie primaire :
L’énergie finale c’est l’énergie que vous consommez, qui est mentionnée sur vos factures et relevée au compteur,
L’énergie primaire, c’est l’énergie nécessaire pour produire et acheminer l’électricité jusqu’à votre compteur ! Elle prend en compte la production et l’acheminement.
En 2021, lors d’une réforme concernant le diagnostic de performance énergétique, le coefficient de conversion électricité, qui était de 2,58, avait déjà été abaissé. Actuellement, le coefficient électricité est de 2,3. Ce qui veut dire que chaque kWh d’électricité consommé dans votre logement équivaut à 2,3 kWh d’énergie primaire dans le calcul du DPE.
Au 1er janvier 2026, le coefficient électricité sera abaissé à 1,9.
La promulgation de l’arrêté et la date d’application
D’après un arrêté du 13 août 2025 publié le 26 août 2025 au Journal officiel, ce changement de coefficient électricité est officialisé et sera mis en application à partir du 1er janvier 2026.
En passant de 2,3 à 1,9, la France s’aligne sur la valeur par défaut recommandée par la directive européenne sur l’efficacité énergétique (datant de septembre 2023).
Ainsi, en 2026, cette méthode de calcul avec ce nouveau coefficient s’appliquera automatiquement à tous les diagnostics de performance énergétique (DPE) et audits énergétiques qui seront réalisés après le 1er janvier.
Les logements concernés par la modification sont nombreux ! À vrai dire, cette réforme concerne tous les biens immobiliers utilisant l’électricité pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la climatisation, l’éclairage, etc.
Que les logements soient 100% électrique, ou qu’ils soient mixtes, ils seront tous impactés ! Bien que ce soient évidemment les logements complètement électriques qui profiteront le plus de cette nouvelle méthode de calcul avec une consommation d’énergie primaire qui diminuera d’environ 17%.
Les raisons de cette évolution
La mise en place de cette réforme s’inscrit dans une vision stratégique concernant la transition énergétique en France. Comme nous l’avons mentionné, le but est de retirer les passoires thermiques du parc immobilier.
Par ailleurs, avec ce nouveau coefficient, la France s’aligne sur le mix énergétique réel (c’est-à-dire la répartition des sources de consommation d’énergie : pétrole, nucléaire, etc.) et corrige ainsi une certaine inégalité du traitement entre les différentes énergies, qui pénalisait l’électricité jusqu’alors.
Enfin, cette réforme vient renforcer un souhait de décarbonation du parc résidentiel car il encourage l’utilisation d’énergies décarbonées comme l’électricité ! En valorisant cette énergie, on pousse ainsi les propriétaires et bailleurs à opter pour des installations d’équipements comme les pompes à chaleur par exemple !
Mais alors, quels seront les impacts de cette nouvelle réforme ?
L’impact de cette révision sur le diagnostic de performance énergétique
Le repositionnement des étiquettes énergétiques
En abaissant ce coefficient d’électricité, et en modifiant la méthode de calcul pour les DPE, ce sont évidemment les notes énergétiques des logements qui vont être impactées en premier lieu !
Cette réforme va pouvoir améliorer la note énergétique de certains biens immobiliers et même permettre à d’autres de sortir de la catégorie : passoires thermiques (logements classés F ou G) ! Et ça, ça peut tout changer. Face au calendrier d’interdictions de location, c’est une très bonne nouvelle pour de nombreux propriétaires et bailleurs !
D’après le ministère de l’Économie et des Finances, sur les 4,8 millions de logements considérés comme passoires énergétiques au 1er janvier 2023, 850 000 logements pourront en sortir avec une étiquette énergétique revue.*
Un avantage à venir pour les logements chauffés à l’électrique
Pour les logements 100% électriques, ce nouveau coefficient électricité va parfois permettre une baisse de 17% de leur consommation d’énergie primaire affichée !
Ainsi, de nombreux logements classés E pourront être revalorisés en classe D, ceux classés en D pourraient voir leur note énergétique passer à C, etc. C’est une véritable opportunité de revalorisation de son bien, sans passer par la case travaux.
Pour rappel, avec la loi Climat et Résilience, depuis 2022 les loyers des logements classés F et G sont gelés, et les interdictions de locations évoluent : les logements classés G ne peuvent plus être mis en location depuis le 1er janvier 2025 et cela s’étendra aux logements classés F en 2028 puis E en 2024.
Que doivent faire les propriétaires face à cette réforme ?
Cette réforme concernant le coefficient électricité peut changer beaucoup de choses pour certains logements. Alors, en tant que propriétaires, que faire ? Nous allons répondre ensemble à quelques questions qui pourraient survenir face à ce changement.
Faut-il refaire son DPE ?
Non. (Tout simplement).
Les Diagnostics de Performance Énergétique réalisés depuis le 1er juillet 2023 conservent leur validité pour une durée de 10 ans. Il n’est donc pas obligatoire de refaire le DPE de son logement face à cette nouvelle réforme.
Toutefois, il faut garder en tête que votre logement ne changera pas automatiquement d’étiquette énergétique à compter du 1er janvier 2026. Pour bénéficier d’une potentielle revalorisation énergétique de son bien, il est possible de réaliser un nouveau DPE ou de télécharger une attestation officielle de nouvelle étiquette DPE sur le site de l’ADEME.
Si mon étiquette énergie s’améliorer, mon étiquette globale et ma classe énergétique aussi ?
Pas nécessairement. En effet, même si votre étiquette énergie diminue, l’étiquette à effet de serre n’évoluera pas. Ainsi dans certains cas, l’étiquette globale ne s’améliorera pas.
Mais si la baisse de consommation d’énergie est suffisante, il est possible que l’étiquette énergie du logement s’améliore et change de classe, voire de deux dans de rares cas, améliorant ainsi la note du DPE.
À noter que cette réforme ne permettra pas à un logement de voir son étiquette se dégrader !
Est-ce qu’une étiquette énergie diminuée signifie que mes factures vont baisser ?
Non. Cette nouvelle méthode de calcul ne change rien à votre consommation réelle d’électricité, et ne modifie donc pas vos factures.
Cette réforme vise à répondre aux objectifs de décarbonation et à favoriser la transition énergétique du parc immobilier.
Quels sont les travaux prioritaires malgré la baisse du coefficient électricité ?
Si l’étiquette de votre logement demeure inchangée malgré cette réforme, il est toujours possible d’opter pour des travaux de rénovation énergétique. Notre bureau d’études veille à accompagner et conseiller ses clients au mieux selon leurs besoins.
Pour améliorer la performance de votre logement, les travaux concernant l’isolation restent la priorité. Pour en savoir plus sur les travaux énergétiques à prioriser, n’hésitez pas à aller lire notre article sur le sujet : « Quels travaux sont les plus performants pour ma rénovation énergétique ? »
Une réforme qui redéfinit l’avenir du DPE
Cette modification du coefficient électricité pour le diagnostic de performance énergétique est un ajustement technique mais qui va influencer l’évaluation des futurs DPE et permettre la revalorisation de nombreux logements.
Le but reste d’améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier français et de faire disparaître les passoires thermiques en gratifiant les logements confortables, économes et respectueux de l’environnement.
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Nos diagnostiqueurs et nos auditeurs vous accompagnent ! N’attendez pas pour anticiper les changements réglementaires et valorisez dès à présent votre patrimoine immobilier !
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Thomas LOUISE Diagnostiqueur Immobilier en Normandie
Thomas est le fondateur de RITMODiag. Il est certifié diagnostiqueur immobilier et interviens sur des opérations de diagnostics comme les DPE, les audits énergétiques et bien plus encore.