Le 6 novembre dernier, RITMODiag a collaboré avec l’agence immobilière Les Bons Biens pour proposer une conférence sur le thème de la rénovation énergétique et de l’immobilier.
Chez Les Bons Biens, Arthur SERPETTE, gérant et Paul TURKOVICS, agent immobilier, se tenaient aux côtés de Thomas LOUISE, président du groupe RITMO (RITMODiag et RITMOAudit) et Margot LADROUE, conseillère RITMO et responsable des partenariats.
Retour sur cette conférence et les différents sujets abordés.
Un échange autour du marché de l’immobilier en 2025 et des prévisions
Avant toute chose, cette conférence a permis de faire un état des lieux du marché de l’immobilier à l’heure actuelle en France, mais également en Normandie.
Les intervenants de l’agence immobilière Les Bon Biens ont pu revenir sur l’évolution du marchédepuis ces 10 dernières années, et notamment cette hausse des prix de l’immobilier qui s’installe depuis 2017.
En 2023, après un pic dans l’augmentation des prix, le marché fluctue. Et c’est aussi cela qui a été mis en avant au cours de cette conférence : le marché de l’immobilier est un marché vivant, qui est en constante évolution.
Ce qui a été évoqué notamment, c’est la place de Caen sur ce marché de l’immobilier : notre petite ville normande est attractive et avec des biens qui attirent les acheteurs potentiels !
Les prix de l’immobilier caennais restent stables sur ces derniers mois, voire cette dernière année. Mais dans une vision plus globale, c’est une flambée des tarifs : les prix ont augmenté de 49,6% sur ces 10 dernières années.
« Cela peut être une bonne opportunité d’acheter à Caen, si on est bien renseignés. » – Paul TURKOVICS
Des biens proposés sur le marché de l’immobilier : oui, mais des biens classés et notés ! C’est là que les diagnostics immobiliers font leur entrée.
La corrélation entre l’acquisition d’un logement et le DPE
Aujourd’hui, la notation donnée par le DPE concernant un logement est l’un des critères les plus importants aux yeux des acquéreurs.
Le DPE, ou Diagnostic de Performance Énergétique, permet de donner les informations concernant la performance énergétique et climatique d’un logement et de lui attribuer une note (une étiquette allant de A, pour les logements les plus économes énergétiquement, à G, pour les passoires thermiques.).
En France, actuellement, 32% des logements sont notés E, F ou G (soit passoires thermiques),
À Caen, cela représente quasiment 39% des logements.
Ce chiffre au niveau local était à 47% il y a quelques années, et cela montre une belle évolution dans la rénovation énergétique mais aussi l’arrivée de constructions neuves au sein du parc immobilier.
Au-delà d’une notation de classe énergétique, le DPE peut influencer sur le prix du bien immobilier. Un logement classé E, F ou G peut perdre jusqu’à 15% de sa valeur sur le marché !
Le DPE et sa méthode de calcul, comment est obtenue la note d’un logement ?
Avant 2021, les diagnostiqueurs et techniciens se basaient sur les factures et la consommation pour définir la note du DPE. Ainsi, si les propriétaires actuels consommaient beaucoup, le logement était « mal classé », et inversement s’ils consommaient peu.
Depuis 2021, une nouvelle méthode de calcul a vu le jour : la méthode 3CL.
Cette méthode de calcul va s’établir sur l’enveloppe du bâti et prendre ainsi ses composantes au global. Ce ne sont plus les factures d’énergie qui sont analysées, mais bien plusieurs composantes :
- Le type d’isolation,
- Les systèmes de chauffage utilisés,
- Les systèmes d’eau chaude et sanitaire,
- Les systèmes de ventilation
Cette analyse globale de l’ensemble du bâti va désormais changer le résultat. Lors de la conférence, Margot LADROUE nous explique qu’un même logement, qui pouvait être classé G en se basant sur la consommation des occupants, peut se retrouver classé E avec la méthode de calcul 3CL utilisée depuis 2021.
Du changement pour 2026
Le coefficient électrique
Le 1er janvier 2026, le coefficient de conversion de l’électricité dans le calcul du DPE va changer. Étant actuellement à 2,3%, il passera d’ici quelques mois à 1,9%.
Pourquoi ? Comme l’a expliqué Margot lors de la conférence, le but est avant tout de valoriser les biens de petites surfaces et les biens chauffés à l’électrique.
Cela va notamment permettre de sortir 850 000 logements de la catégorie « passoire énergétique ».
Bien que ce chiffre semble impressionnant, cela ne représente que 2% des biens présents sur le marché de l’immobilier. Mais c’est une démarche qui vise une fois encore à rendre le parc immobilier plus économe énergétiquement et à réduire le nombre de passoires thermiques.
Les évolutions réglementaires de la loi Climat et Résilience
La loi Climat et Résilience, c’est la mise en place de plusieurs réglementations visant à sortir les passoires énergétiques du marché de l’immobilier. Ainsi, les normes évoluent et de nouvelles interdictions ou de nouvelles contraintes réglementaires voient le jour pour la vente et la location de biens immobiliers.
En 2025, la location est interdite pour les logements qui sont classés G. Et cette interdiction va s’étendre progressivement aux logements classés F et E en 2028 et 2034.
L’ambition de la loi Climat et Résilience : avoir des logements classés A ou B sur l’ensemble du parc immobilier d’ici 2050.
Valoriser son bien au mieux en 2025
Pas de secret, pour améliorer les performances énergétiques de son bien, ce qui permettra de bénéficier d’une meilleure notation de classe énergétique et ainsi de valoriser son bien : la clé c’est l’isolation.
Il y a ici une véritable opportunité ! Un foyer de 4 personnes, qui consomme « normalement » pouvait être classé en G avant 2021. Avec le nouveau coefficient électricité, le logement peut passer en E. Et quand est-il si l’on modifie le système de chauffage ?
Ce même logement, pris pour exemple lors de la conférence, peut alors passer à une classe énergétique B.
Cette modification apportée à un bien immobilier, c’est un premier pas dans la rénovation énergétique d’un logement.
Vouloir rénover son bien pour améliorer sa performance énergétique : oui, mais à quel prix ?
Thomas LOUISE est revenu au cours de cette conférence sur les aides disponibles pour accompagner les propriétaires-bailleurs dans la rénovation énergétique d’un logement, mais aussi les erreurs à éviter !
« Dans la rénovation énergétique, il y a deux termes : la rénovation d’ampleur et le monogeste. » Thomas LOUISE.
Oui pour la rénovation énergétique d’un logement, mais pas n’importe comment !
Comme Thomas LOUISE l’évoque, la rénovation énergétique peut se faire de différentes façons. On parle généralement de la rénovation monogeste lorsque les propriétaires décident de modifier un critère du logement, via un geste de rénovation unique qui se concentrera sur l’une des composantes du bâtiment :
- Isolation ou,
- Chauffage ou,
- Ventilation ou,
- Eau chaude sanitaire.
Une rénovation d’ampleur va englober au moins trois de ces critères.
Avec les aides mises en place par l’État (MaPrimeRénov’ ou éco-PTZ) afin d’aider les particuliers à rénover leur bien, de nombreux foyers ont fait le choix de réaliser des monogestes. Et c’est là le vrai piège…
Les erreurs à éviter lors de la rénovation énergétique de son bien
L’isolation est un critère primordial dans la performance énergétique d’un logement.
Une maison mal isolée verra forcément sa consommation d’énergie être élevée. Malheureusement, certains foyers ont simplement tendance à surdimensionner leur système de chauffage afin de pouvoir chauffer leur logement, mais cela ne va pas régler le problème.
Le meilleur système de chauffage pour un logement à l’heure actuelle ? Une bonne isolation.
L’isolation, c’est l’erreur la plus fréquente et généralement la plus coûteuse. Un logement mal isolé va continuer à perdre de la chaleur et ce, quel que soit le système de chauffage installé.
La solution miracle ? Isoler correctement son logement, et dimensionner ensuite son chauffage pour bénéficier d’une installation adaptée et d’une consommation maîtrisée !
La présentation d’un cas de figure concret
Au cours de cette conférence, les 4 intervenants ont pu mettre en commun leurs connaissances et leurs compétences pour présenter un cas de figure concret :
Un pavillon des années 70 situé à Saint-Contest, 120m² avec un DPE qui le classe en E.
Comment faire concrètement pour valoriser son bien ? Par où commencer pour réaliser la rénovation énergétique de ce logement ? On vous parle désormais du DPE projeté.
Un DPE projeté, c’est un diagnostic qui propose un scénario de travaux de rénovation en se basant sur les résultats du DPE actuel du logement. Le but ? Anticiper les performances énergétiques du bien et mettre en lumière les travaux à réaliser. C’est aussi un vrai argument pour négocier le prix d’un bâtiment.
Ainsi, avec les différents scénarios de travaux, on peut voir l’évolution de la notation du logement.
Arthur SERPETTE revient alors sur le lien à établir entre les diagnostics immobiliers réalisés et la valeur immobilière d’un bien.
Les résultats du DPE projeté, ce sont aujourd’hui de véritables outils de négociation et des arguments afin de valoriser son bien sur le marché immobilier via des scénarios de travaux réalisables.
Il faut garder à l’esprit aujourd’hui que la rénovation énergétique d’un bien présente de nombreux avantages :
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre de son logement,
- Améliorer le confort du bien,
- Réduire sa consommation d’énergie,
- Valoriser son bien auprès des futurs acquéreurs.
Et en bonus, Arthur SERPETTE nous le rappelle : on sauve aussi un peu la planète, en réduisant notre impact sur le réchauffement climatique !
Acheter un bien à rénover, vraie bonne idée ?
Cette conférence Les Bons Biens X RITMO, c’était avant tout permettre aux participants et à vous de se poser ce genre de question. Est-il bon d’acheter un logement à rénover en 2026 ?
Pour nos intervenants, la réponse est claire : c’est un oui.
Mais en étant bien accompagnés avec des professionnels de l’immobilier : agents immobiliers, auditeurs, diagnostiqueurs immobiliers, courtiers…
Tous les sujets abordés, c’est aussi pour vous permettre de visualiser la rénovation énergétique comme une opportunité et non comme un frein sur le marché de l’immobilier.
Notre conseil ? Mettez toutes les chances de votre côté avec un accompagnement personnalisé !
Merci encore à Arthur SERPETTE et Paul TURKOVICS pour être intervenus aux côtés de Margot LADROUE et Thomas LOUISE.
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